LES COMPLICATIONS POST-OPÉRATOIRES
Hormis l’hématome lié à un saignement post-opératoire (rare) ou l’infection de la plaie opératoire (très rare), les deux complications principales concernent les traumatismes du nerf récurrent et des glandes parathyroïdes.
Une paralysie récurrentielle survient dans notre expérience dans moins de 1 % des cas.
Elle n’est pas forcément liée à la section du nerf mais parfois simplement à son élongation au cours de l’exposition. Sa fréquence a encore diminué depuis l’utilisation systématique du monitoring des cordes vocales (NIM).
Elle peut être expliquée par des anomalies anatomiques ou à des adhérences très intimes entre le nerf et le nodule notamment en cas de cancer. La récupération peut être spontanée en cas de simple étirement du nerf récurrent ou nécessiter des séances d’orthophonie.
La rééducation orthophonique permet la récupération de la voix dans l’immense majorité des cas. Elle permet en effet à la corde vocale controlatérale de franchir la ligne médiane et de venir s’affronter à la corde vocale paralysée pour obtenir à nouveau des vibrations correctes. Une atteinte bilatérale peut au maximum nécessiter la réalisation d’une trachéotomie pour respirer si les deux cordes vocales sont paralysées en position fermée.
Il s’agit d’une nécessité que nous n’avons personnellement jamais observée.
Le respect des glandes parathyroïdes et surtout de leur vascularisation est la règle.
En cas de chirurgie large (volumineux goitre, cancer de la thyroïde) les parathyroïdes peuvent être « sidérées » pendant quelques jours et cela peut nécessiter l’administration de calcium et de vitamine D dans les suites opératoires. La récupération est habituellement très rapide.
Une hypoparathyroïdie définitive est également exceptionnelle, observée dans notre série dans moins de 1 % des cas.